Vous avez dit « Ostéopathie Équine » ?
7-8 Septembre 2013 : Premier séminaire de formation en ostéopathie équine pour Melle Busac Anne-Charlotte.
Il s’agit d’une formation supplémentaire de 3 ans, enseignée sur Paris par l’Institut de Formation en Ostéopathie et réadaptation Equine et Canine (IFOREC).
Cette formation complète est reconnue par son niveau et son sérieux dans toute la France et à l’étranger depuis 1993.
La structure gouverne la fonction :
Il est primordial de veiller au bon positionnement et à la bonne mobilité des articulations entre elles. Tout blocage mécanique, entretenant une contracture réflexe, entraîne au niveau local une inflammation des tissus évoluant vers l’épaississement puis la sclérose avec un retentissement périphérique perturbant la fonction locale avec son cortège pathologique:
• fibrose
• épanchements
• tendinites
• arthrose
• douleurs à distance …
Au niveau vertébral, le problème se complique. Par l’intermédiaire de la moelle épinière et de ses prolongements nerveux, chaque étage vertébral correspond une zone de commande de la structure externe ou des viscères.
Ainsi la souffrance d’une région déterminée de la colonne vertébrale pourra-t-elle entraîner la production d’influx nocifs pour sa correspondance périphérique ( névralgie sciatique ,crurale, inter-costale, cervico-brachiale,… ) ou viscérale (insuffisance foie, reins, intestins,…) créant alors une lésion secondaire viscérale.
Mais l’inverse peut également se produire : un viscère en souffrance enverra des informations vers les centres supérieurs, via son étage correspondant de la moëlle épinière ; l’accumulation de ces influx nocifs produira secondairement un blocage de la zone vertébrale intéressée.
Il sera alors nécessaire de traiter simultanément la structure musculo-squelettique et la sphère viscérale.
Et le cheval dans tout ça ?
Il y a bientôt trois décennies, un jeune vétérinaire à la curiosité débordante venait étudier l’ostéopathie humaine à l’Institut William Garner Sutherland. Tout en respectant les principes fondamentaux de A.T.Still. il fut le premier à adapter et à appliquer au cheval les techniques ostéopathiques, avec le succès que l’on connaît !
Depuis lors, le succès de l’ostéopathie équine ne s’est jamais démenti.
Les propriétaires et les entraîneurs l’ont d’ailleurs bien compris et sont de plus en plus demandeurs, non seulement dans un but curatif mais également dans une optique de prévention, de réadaptation et d’entretien.
Véritable ART d’observation et d’écoute, notre pratique tient désormais une place incontournable au sein de l’équipe soignante, le plus souvent en étroite collaboration avec le vétérinaire pour le plus grand bien de nos amis à quatre pieds.
L’IFOREC reste à ce jour la seule formation en ostéopathie équine intégrant de façon analytique la réadaptation du cheval, en fonction de sa biomécanique spécifique.
Quand appeler l’ostéopathe ?
Les indications sont nombreuses, mais il reste préférable de travailler en coordination avec le vétérinaire ; son examen préliminaire permet en effet d’éliminer toute pathologie qui ne serait pas de notre ressort. La formation proposée par l’IFOREC autorise déjà une approche sérieuse dans cette direction.
Voici donc quelques situations et conditions qui peuvent indiquer au propriétaire que l’état de son cheval nécessite l’intervention d’un ostéopathe, cette liste n’étant évidemment pas exhaustive.
• Blessures après glissades, chutes ou entraînement intensif
• Entorses ( boulet par exemple )
• Boîteries
• Refus à l’obstacle
• Mauvais engagement de l’un ou des deux postérieurs
• Défaut de détente des postérieurs
• Protraction des antérieurs déficiente
• Refus du mors
• Pied qui traîne
• Raccourcissement de la foulée
• Difficultés sur certains cercles
• Impossibilité de changer de pied au galop
• Refus de certaines allures ( le cheval se désunit au galop, passe du trot au galop … )
• Défense lors du seller
• Positionnement anormal de l’encolure et / ou de la tête
• Déplacement sur deux pistes : le cheval se traverse
• Atrophie musculaire ( épaule, croupe, dos )
• Problèmes de maxillaires, même après soins dentaire
• Déviation de la queue
• Névralgie sciatique
• Sensibilité inhabituelle au toucher, au passage de la brosse
• Comportement anormal
• Baisse inexpliquée des performances sportives
• Engorgement non infectieux des membres
• Certains troubles fonctionnels en relation avec un blocage vertébral :
• Diarrhée chronique, coliques de stase,
• Troubles ovariens ou testiculaires,
• Insuffisance rénale,
• Gêne respiratoire après l’effort, etc
Le traitement ostéopathique visera dans un premier temps à parer au plus pressé, à savoir éliminer le facteur douloureux : il faut alors considérer la dernière relation lésion-douleur, même s’il ne s’agit que d’une lésion adaptative.
Le traitement de fond viendra ensuite, dans un intervalle de 2 à 3 semaines, suivi si nécessaire d’un plan réadaptatif personnalisé.